[Exposition Gérard Pascual à la galerie Gill Favre (Lyon)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRP00370 002
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
description Adresse de prise de vue : Exposition Gérard Pascual et Denis Serre, Galerie Favre, 51, rue Auguste-Comte, Lyon 2e.
historique Transparences, reflets, miroirs, glissements de sens... Gérard Pascual poursuit à la galerie Gill Favre une investigation sur l'image et la narration commencée il y a de cela bien des années. Misant sur le flou, l'ambigu et la polysémie, il manipule la représentation à grand renfort de citations, jouant de, et avec, la réalité et la fiction. Dans ce jeu perpétuel avec l'image, tout est bon pour nous égarer, nous troubler. Difficile, en l'occurrence, de trouver la bonne distance dans l'installation de miroirs qu'il a inventée. Une installation qui porte à maturité ce qui, en octobre 1988, à l'atelier Alma, n'était encore qu'un brouillon. Impossible, en effet, pour le visiteur d'échapper à son image qui perturbe la vision des autres Images : gravures, photos, ou autres signes inscrits par l'artiste dans le tain trafiqué. Le voyeur renvoyé à lui-même joue à cache-cache, comme l'artiste qui voile et dévoile ses images. Dans cette revue de détails en forme de répertoire des sujets possibles ou de savoir encyclopédique, plein de jeu de mots et de mort, défilent le lièvre, la cigale et le crabe, le hanneton, la mouche et la marmotte. Mais aussi le poireau, l'aubergine et l'artichaut. La figue, la fraise et la cerise... L'énonciation d'un monde en miniature. La miniaturisation étant ressentie comme le premier stade d'une possession imaginaire. Car c'est un leurre que cette possession, comme sont un leurre ces espaces créés à l'infini par la mise en abîme de miroirs qui se font face. De même que c'est une tromperie des sens que l'effet d'opacité d'une vitre dont la transparence fait buter le regard sur le mur bouché. Le tableau, fenêtre ouverte sur le monde. Le miroir, fenêtre ouverte derrière soi. Gérard Pascual ne croit plus à la peinture, ni à la naïveté de l'image. Comme si elle avait trop servie, était trop lourde de références qui la gauchissent, et cela, quelle que soit l'image. Aussi, ironique, interroge-t-il les modes de représentation à travers l'utilisation de la gravure, de la photo ou du dessin. "Encore un de ces innombrables jeux intellectuels pervers de l'art contemporain" soupireront les esprits chagrins [...]. Source : "Un train d'enfer" / Nelly Colin in Lyon Figaro, 2 août 1989, p.23.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 13 négatifs.

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